dimanche 26 août 2007

Comentaires & critiques "Mal de Pierres"



















voici mon premier commentaire pour le Grand Jury des Lectrices ELLE 2008 sur le roman de Miléna Agus "Mal de pierres".
Stéphanie vient de me faire une merveille pour illustrer ce billet.
La suite arrive, don't worry ...


Voici le 4ème de couverture :
Au centre, l'héroïne: jeune Sarde étrange "aux longs cheveux noirs et aux yeux immenses". Toujours en décalage, toujours à contretemps, toujours à côté de sa propre vie... A l'arrière-plan, les personnages secondaires, peints avec une touche d'une extraordinaire finesse: le mari, épousé par raison pendant la Seconde Guerre, sensuel taciturne à jamais mal connu; le Rescapé, brève rencontre sur le Continent, à l'empreinte indélébile; le fils, inespéré, et futur pianiste; enfin, la petite-fille, narratrice de cette histoire, la seule qui permettra à l'héroïne de se révéler dans sa vérité. Mais sait-on jamais tout de quelqu'un, aussi proche soit-il... Milena Agus dit de sa famille qu'ils sont " sardes depuis le paléolithique ". Et c'est en Sardaigne que l'auteur de Mal de pierres a résolument choisi de vivre, d'enseigner et de situer son récit. Déjà remarquée par la presse italienne pour son premier roman, Milena Agus confirme ici son exceptionnel talent et sa liberté de ton.

Et mon commentaire :
Difficile de pouvoir décrire ce roman tellement une part de subjectivité s’immisce entre ces lignes.
L’imagination, la liberté d’esprit, la tolérance et la culpabilité sont, à mon sens, les maîtres mots qui résument ce roman.

« Mal de pierres », maux de cœur mais esprit sain.
L’imaginaire est la meilleure des survies dans cette histoire.

En effet, j’ai découvert l’histoire d’une jeune fille de Sardaigne racontée par sa petite fille.
J’ai eu peur au début, je dois le dire, de ne pas arriver à entrer dans la peau de ce personnage, mais j’y ai rencontré sans le savoir son imaginaire et l’histoire d’amour avec le Rescapé en est son apogée.

L’importance de la famille trône de manière imposante au centre de ce récit.
La lourdeur, le poids et les non dits donnent pas à pas l’envie de porter la vie ou peuvent nous amener au renoncement de soi.
Il y a cette envie de ne pas vouloir reproduire ce que l’on a vécu afin de ne pas proliférer et de ne pas continuer l’enfermement du cycle familial et cela, sa petite fille l’a perçu en la personne de sa grand-mère qui a voulu stocker en elle seule tout le poids de sa famille.

Il s’agit d’un récit peu commun tout de même, quand nous observons un couple qui ne « se parle pas », ne « s’aime pas » mais qui vit malgré ça son amour assez crument par ses étapes sexuelles appelées « prestations ».
Il y a cette vie dans laquelle elle aurait aimé vivre et la vraie vie qu’elle n’arrive pas à vivre non plus.
La notion de culpabilité est assez présente dans ces moments là.

Milena Agus à réussi ce paradoxe d’écriture, qui est de pouvoir et de savoir écrire avec légèreté sur un sujet aussi délicat et dur émotionnellement que celui là.
« La grand-mère » de ce roman restera pour moi cette « jeune fille » aux longs cheveux bruns qui a trouvé l’Amour en la personne du rescapé et qui lui a enlevé le poids des pierres qu’elle portait en elle.

Note : 15/20

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