Santa Clara - Cuba février 2009
Vous est-il déjà arrivé de monter dans un train, sans le vouloir? De voir les portes se refermer et le train partir, avec vous dedans, sans que vous le vouliez ???
Et ben moi oui ...
Ça c'est passé hier soir en début de soirée.
Je marchais tranquillement vers la sortie de la gare, quand soudain, je me suis aperçue que j'avais oublié mon ordinateur portable à l'intérieur de mon carrosse mécanique.
Que faire quand on s'en rend compte ???
L'adrénaline nous dit de remonter l'escalator à l'envers - et je peux vous dire que ça fait tout drôle - Je fonce à la limite de la transpiration extrême et je cherche mon train ...
Sûre de moi, je me dirige vers le quai H.
Oui, je suis sûre que je suis arrivée par là.
Je l'ai vu cette lettre H, car en allumant ma cigarette, j'ai regardé les caméras de surveillance et j'ai vu ce H qui me lorgnait.
Maintenant, reste à retrouver la voiture.
Étant donné le temps que j'ai mis pour fumer ma clope, imaginez la distance qui me sépare de mon "précieux" ...
Faut marcher plus vite, avant que quelqu'un, autre qu'un agent de la SNCF, ne me le prenne.
J'avance nerveusement jusqu'à ladite porte, ou du moins, celle que je crois être la bonne.
Mon esprit est tellement vide et fixé vers un seul objectif, que je ne vois rien autour de moi.
Je ne vois pas les gens qui monte comme moi dans le train, je ne vois pas les gens qui cherchent leur place, je ne vois pas les gens qui rangent leurs valises proprement.
Non, moi je les frôle sans m'en apercevoir, en prononçant de vagues excuses quand les coups d'épaule s'intensifient.
Je me concentre pour retrouver mon ordinateur.
J'ai tellement peur de le perdre, j'ai pratiquement toute ma vie dedans (vous ne pouvez pas vous imaginer, enfin, si justement).
Je ne vois rien certes, mais je n'entends rien non plus.
Je n'entends pas cette douce voix féminine (qui nous gonfle en temps normal : "ne pas fumer, ne pas quitter ses bagages, attention le train n° 6027 va partir"), ben justement, je ne l'ai pas entendue cette dernière parole qui dit que le train dans lequel je suis montée va partir.
Je n'entends pas non plus, 3 minutes plus tard le bip avertisseur qui indique la fermeture des portes.
Non, moi, pendant ce temps là, je suis à quatre pattes par terre car j'ai cru apercevoir ma housse de portable.
Ça y est, je le tiens, me voilà enfin soulagée.
J'essaye de le sortir de dessous le siège, c'est qu'il s'est bien coincé ce con, je comprends pourquoi je l'ai oublié.
Il est enfin dans mes bras, je le serre contre mon cœur et lui fait des papouilles en lui disant que la prochaine fois qu'il me joue le même tour, je lui en collerai une.
Encore une histoire qui se termine bien, que j'en ai de la chance. Mais ...
... C'est à ce moment là que je reprends mes esprits et que 1000 paires d'yeux m'observent comme un singe en cage - Qu'est ce qu'ils font tous là ces gens? Les agents d'entretien devraient être en train de refaire une beauté à mon train avant son prochain départ, non?
Je ne comprends pas cet homme qui me demande gentiment de lui rendre son ordinateur et comprends encore moins pourquoi la gare bouge.
Le train avance, c'est bizarre, mon cerveau me joue des tours ...
Je ne sais pas pourquoi, me voilà toute molle.
Je tends machinalement l'ordinateur aux bras de son propriétaire et lui demande dans quel train nous sommes.
"Nous partons pour l'Allemagne Mademoiselle" et continue à me détailler le voyage que nous allons entreprendre, "nous allons passer la nuit dans le train pour arriver au petit matin à Berlin".
Il récupère son ordinateur. C'est foutu pour le mien, je ne le retrouverai plus jamais.
Je me retourne dans le couloir et croise un agent pour lui demander d'arrêter le train immédiatement.
A voir sa tête, je me dis que ça y est, je suis perdue. Que le train dans lequel je suis ne s'arrêtera pas pour me laisser sortir. Je vais en Allemagne ce soir, alors que j'étais, il y a peu, en train de rentrer en direction de mon doux chez moi pour retrouver mon namoureux.
La panique m'envahit et des larmes commencent à couler.
J'ai vraiment peur !!!
Je m'effondre et pique une crise de nerf sans le vouloir (allez savoir comment réagir face à une telle situation), l'agent me maintient et me secoue pour me réveiller de cet état léthargique...
...10 secondes plus tard, je me réveille en nage dans mon lit.
Je vous laisse imaginer la suite :)
PS : Billet publié sur mon blog le 11/01/09 ...
Ça c'est passé hier soir en début de soirée.
Je marchais tranquillement vers la sortie de la gare, quand soudain, je me suis aperçue que j'avais oublié mon ordinateur portable à l'intérieur de mon carrosse mécanique.
Que faire quand on s'en rend compte ???
L'adrénaline nous dit de remonter l'escalator à l'envers - et je peux vous dire que ça fait tout drôle - Je fonce à la limite de la transpiration extrême et je cherche mon train ...
Sûre de moi, je me dirige vers le quai H.
Oui, je suis sûre que je suis arrivée par là.
Je l'ai vu cette lettre H, car en allumant ma cigarette, j'ai regardé les caméras de surveillance et j'ai vu ce H qui me lorgnait.
Maintenant, reste à retrouver la voiture.
Étant donné le temps que j'ai mis pour fumer ma clope, imaginez la distance qui me sépare de mon "précieux" ...
Faut marcher plus vite, avant que quelqu'un, autre qu'un agent de la SNCF, ne me le prenne.
J'avance nerveusement jusqu'à ladite porte, ou du moins, celle que je crois être la bonne.
Mon esprit est tellement vide et fixé vers un seul objectif, que je ne vois rien autour de moi.
Je ne vois pas les gens qui monte comme moi dans le train, je ne vois pas les gens qui cherchent leur place, je ne vois pas les gens qui rangent leurs valises proprement.
Non, moi je les frôle sans m'en apercevoir, en prononçant de vagues excuses quand les coups d'épaule s'intensifient.
Je me concentre pour retrouver mon ordinateur.
J'ai tellement peur de le perdre, j'ai pratiquement toute ma vie dedans (vous ne pouvez pas vous imaginer, enfin, si justement).
Je ne vois rien certes, mais je n'entends rien non plus.
Je n'entends pas cette douce voix féminine (qui nous gonfle en temps normal : "ne pas fumer, ne pas quitter ses bagages, attention le train n° 6027 va partir"), ben justement, je ne l'ai pas entendue cette dernière parole qui dit que le train dans lequel je suis montée va partir.
Je n'entends pas non plus, 3 minutes plus tard le bip avertisseur qui indique la fermeture des portes.
Non, moi, pendant ce temps là, je suis à quatre pattes par terre car j'ai cru apercevoir ma housse de portable.
Ça y est, je le tiens, me voilà enfin soulagée.
J'essaye de le sortir de dessous le siège, c'est qu'il s'est bien coincé ce con, je comprends pourquoi je l'ai oublié.
Il est enfin dans mes bras, je le serre contre mon cœur et lui fait des papouilles en lui disant que la prochaine fois qu'il me joue le même tour, je lui en collerai une.
Encore une histoire qui se termine bien, que j'en ai de la chance. Mais ...
... C'est à ce moment là que je reprends mes esprits et que 1000 paires d'yeux m'observent comme un singe en cage - Qu'est ce qu'ils font tous là ces gens? Les agents d'entretien devraient être en train de refaire une beauté à mon train avant son prochain départ, non?
Je ne comprends pas cet homme qui me demande gentiment de lui rendre son ordinateur et comprends encore moins pourquoi la gare bouge.
Le train avance, c'est bizarre, mon cerveau me joue des tours ...
Je ne sais pas pourquoi, me voilà toute molle.
Je tends machinalement l'ordinateur aux bras de son propriétaire et lui demande dans quel train nous sommes.
"Nous partons pour l'Allemagne Mademoiselle" et continue à me détailler le voyage que nous allons entreprendre, "nous allons passer la nuit dans le train pour arriver au petit matin à Berlin".
Il récupère son ordinateur. C'est foutu pour le mien, je ne le retrouverai plus jamais.
Je me retourne dans le couloir et croise un agent pour lui demander d'arrêter le train immédiatement.
A voir sa tête, je me dis que ça y est, je suis perdue. Que le train dans lequel je suis ne s'arrêtera pas pour me laisser sortir. Je vais en Allemagne ce soir, alors que j'étais, il y a peu, en train de rentrer en direction de mon doux chez moi pour retrouver mon namoureux.
La panique m'envahit et des larmes commencent à couler.
J'ai vraiment peur !!!
Je m'effondre et pique une crise de nerf sans le vouloir (allez savoir comment réagir face à une telle situation), l'agent me maintient et me secoue pour me réveiller de cet état léthargique...
...10 secondes plus tard, je me réveille en nage dans mon lit.
Je vous laisse imaginer la suite :)
PS : Billet publié sur mon blog le 11/01/09 ...
25 commentaires:
C'est flippant ton histoire !
Angoisse. Le trains dans les rêves je crois que cela a une signification précise, mais je ne saurais dire laquelle. Tiens, je vais chercher !
ouf tu m'as fait flippé !
P'tain tu m'as fait peur, j'ai cru que t'avais la poisse pour 2010 !!
Rendors-toi...
Je n'aurais jamais du lire ton histoire, je vais faire des cauchemars après ça, c'est malin !!! Non, mais sérieux en plus, mes rêves les plus angoissants se passent toujours dans des trains alors imagine ^^
C'est excellent! J'en avais des sueurs froides rien qu'à lire!
@Sevrinou : Autant te dire que je m'en souviens encore ;)
@Océane : Tu me diras ce que ça veut dire, hein !
@Virginie B : Sacré cauchemar ;)
@Mamzelle Scarlett : Non, ça va encore de ce côté là ;)
@Bliss : Tu me diras si tu as rêvé de train cette nuit ;)
@MyrtilleD : heureusement que je n'ai fais que rêver ;)
J' ai marché a fond, j' ai meme eu peur pour toi, ouf !!!
Aaah mais je savais que je l'avais déjà lue cette histoire !! Déjà un an ! J'en reviens pas !
Ce serait pour ce genre de rêves que j'aimerai bien savoir les interpréter ^^
Vilaine ! J'ai cru que tout était réel, j'étais totalement partie avec toi dans ton récit, et j'avais peur pour toi !
Bravo pour ton texte, il m'a vraiment fait de l'effet.:D
Ho ma poulette, j'y ai cru, j'avais envie de venir te sauver. J'aurais même cassé la gueule du mec à l'ordi pour lui piquer.
J'étais à fond avec toi dans ce train tout pourrite qui t'enlevait pour Berlin... (en plus hier je me suis regardé Inglorious Bastards"... imagine ce que je pense des allemands ....bref...
Mais à la fin ,au petit matin, une fois réveillée, moi j'aurai fait pipi au lit de trouille !!!
Ouais !
oh là ... ! trop peur ! Je n'ai jamais rêvé de trains ! Et en plus, pour l'Allemagne ... bon, te voilà revenue parmi nous !
Oh quel cauchemar !!! bien raconté en tout cas.
@Madame zaza of Mars : Merci, c'est gentil ;)
@Hella : Merci d'être aussi fidèle ;)
@Kahlan : Et tu serais venue me chercher à Berlin ;)
@Ginie et son paillasson : Comme j'aurais voulu voir ça ;))
@Fr@mboize : C'est bon, pas trop de cauchemars cette nuit ;)
@The Parisienne : Oui, c'est assez symbolique tout ça ...
@Athéna : Merci beaucoup ;)
Je me demandais si c'était du lard ou du cochon (ou du jambon)...
@La Mère Joie : Du gros jambon alors ;)
Haha, excellent ! j'étais complètement prise par l'histoire. Cela dit... un voyage forcé pour Berlin... y a pire ! Pour moi c'est la ville la plus cool du monde. Dans mon cas ça aurait été un beau rêve (sauf pour l'angoisse de l'ordi perdu). :-)
@SurfAnna : Ahhh mais moi aussi j'adore Berlin, mais quand même partir n'importe où et ne pas rentrer chez soi comme prévu, moi ça me donne des sueurs froides ;)
Mes profs de français m'ont tous dit que la chute "It was all just a dream" était a) sur-utilisée b) pitoyable c) lourde d) la preuve putain de flagrante d'un manque d'imagination.
Et en effet.
@Joshua Guthrie : Mais dis moi c'est génial que tu es eu besoin de tes profs de Français pour écrire ça ... Tu es en manque d'imagination toi aussi ?
Oh non.
Quand je suis en manque d'imagination, je vais trouver des idées sur TVTropes. J'évite juste cette page.
Sinon, il te reste le Plot Twist Generator ;)
@Joshua Guthrie : Le truc me concernant c'est que je ne suis jamais en manque d'inspiration et il s'agissait bien d'un rêve, je ne vois pas comment j'aurais pu éviter une telle chute dans cette histoire... Mais merci quand même ;)
"je ne suis jamais en manque d'inspiration"
<= Jolie prétention :)
Bon bien sur on peut pas non plus inventer une chute là où elle existe pas :)
En fait ce que je reproche vraiment c'est que le lecteur est supposé se balader dans un rêve. Tu pourrais en profiter pour t'amuser avec ça pour introduire quelques éléments fantastiques dans la description des péripéties et lancer le lecteur dans une suspension de l'incrédulité d'une manière inconsciente jusqu'à ce que le plot twist final lui rappelle soudainement tous les éléments irréels sur lesquels son esprit analytique a fermé les yeux.
Littéralement, la chute est comme l'inquisition espagnole: "Je l'avais pas vu venir" (vieux même sur internet). C'est assez lourd. J'pense pas être le seul à haïr les "plot twists invisibles".
Allez exemple tout con. La semaine dernière j'étais en arrêt maladie cloué au lit etc donc j'ai maté la série Saint Seiya Hades (la suite de nos bons vieux "Chevaliers du Zodiaque"). Nos bons vieux chevaliers vont défoncer Hadés comme certains vont à Auchan acheter du foie gras pour Noël, ok pour la "suspension d'incrédulité", ça c'est fait. Et puis d'un coup le plot twist: Le perso androgyne que la France entière a pris pour une meuf pendant quinze ans qui a une armure rose et aime pas se battre est en fait...l'incarnation physique d'Hadés. Le plot twist vient trois épisodes plus tôt avec des "blagues" à la con du genre "Ca alors il ressemble tellement au maître! Non... Impossible!" que les héros comprennent pas (forcément). Bon ok on mate pas vraiment ça pour le scénario sur-compliqué.
Mais ce plot twist était inutile. Surprenant? Oui. Trop? Oui. A moins d'avoir lu une autre série de l'auteur (sortie ultérieurement), on entend jamais dire que Hadés se réincarne dans l'Humain le plus pur de notre génération.
Bref!
Ca manquait de build-up, de punch, en effet j'ai eu tort, la faute n'est pas à la fin mais à tout le reste qui ne fait rien pour mener logiquement à cette fin. Ca gênera personne de lire "Je suis descendu de mon dinosaure, je l'ai fait revenir dans sa pokéball et j'ai poussé la porte du saloon. Et là je me suis réveillé!".
Mais conter une histoire "banalement" réelle pour finir sur un "Surprise c'était un rêve", c'est gâcher de l'encre (des octets dans notre cas) :)
@Joshua Guthrie : Merci pour ton commentaire et tous ces conseils mais tu sais ici je fais dans le spontané.
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