mardi 8 avril 2008

Commentaires & critiques 8ème sélection du Prix des lectrices ELLE 2008

Et voilà, terminé, finish.
Il s'agissait de ma dernière sélection pour le Grand Prix des Lectrices ELLE 2008.
Les livres qui composent cette 8ème sélection se trouvent ici.
J’ai passé, du bon temps à la lecture des ces différentes œuvres (en plus, je n’ai pas eu un sou à dépenser:)).
J’ai pu découvrir de nombreux auteurs ainsi que des maisons d’éditions que je ne connaissais pas.
Le hic, c’est que je ne peux plus faire partie du jury durant 5 ans … SNIFF
Je ne vous cacherai pas que ces dernier temps, une légère pression s’est subrepticement immiscée.
Ce fut rude pour moi, de terminer à temps mes lectures et la rédaction de mes commentaires.
La faute à QUI ?????
A La Poste …
Le mois dernier c’était 1 semaine de retard et ce mois ci ce fut presque 2 semaines (Motif : n’habite plus à l’adresse indiquée) – GENIAL-
J’ai tout de même réussi à boucler mes devoirs en temps et en heure.
Maintenant, je me dévoue corps et âme à mes lectures perso. Je suis à l’heure actuelle, plongée dans « La consolante » d’Anna Gavalda.
Je ne sais pas encore si je vais adopter le style du Prix ELLE, en vous adressant mes critiques (sans les notes cette fois:)) sur mon blog. Je vais voir …
Bon, sur ce, voici mes dernières critiques :

Dans la catégorie ROMAN - "Les belles choses que porte le ciel" de Dinaw Mengestu.
Trois Africains se retrouvent dans une banlieue de Washington, à parler du passé, du présent et du futur dans la petite épicerie que possède l’un des trois.
Dictature, pauvreté, amour, amitié et la place que peuvent entretenir ces hommes dans la société Américaine, sont les fils conducteurs de cette magnifique œuvre littéraire.
Il fut difficile de refermer ce roman, d’ailleurs j’y replongerai très prochainement.
Je me suis surprise à relire quelques pages par-ci par là, tellement je ne voulais pas quitter le monde de Sepha et de ses proches.
On est emporté du début à la fin par cette écriture qui vient du cœur.
Dinaw Mengestu est un écrivain intimiste, il respecte ses personnages comme jamais je ne l’avais vu auparavant.
J’ai découvert un auteur sensible qui écrit avec respect et humilité.
La construction du roman est intéressante.
Les transitions entre présent et passé se déroulent de manières harmonieuses et nous permettent de s’introduire dans l’atmosphère Africaine et de comprendre les évolutions de chacun dans le Washington d’aujourd’hui.
Les passages sur les souvenirs en Ethiopie sont riches en émotions, surtout lorsque l’écrivain évoque le passage de la mort du papa de Sepha.
Les rapports qu’entretiennent Sepha avec Judith et sa fille, nous sont décrits avec une telle finesse, que nous n’avons pas envie de briser cette relation cristalline.
Un petit bonheur également que de pouvoir observer les trois amis en train de réciter « leur leçon » sur les différentes dictatures qui ont pu se succéder en Afrique.
En un mot, il ne faut absolument pas passer à côté de cette œuvre étrangère, un petit bijou qui fait chaud au cœur.
Note : 18/20

Dans la catégorie Document - "Celle qui plante les arbres" de Wangari Maathai.
Ce livre nous raconte l’Histoire avec un grand « H » d’une femme mémorable.
Il s’agit de Wangari Maathai, qui s’est battue et se bat encore pour la sauvegarde de la forêt Africaine ainsi que pour de nombreuses causes humanitaires, telle la condition des femmes.
Nous suivons Wangari depuis sa plus tendre enfance Kenyane, ses études à l’étranger en passant par la création de son association « La ceinture Verte », connue de part le monde pour son projet de reforestation, jusqu’à l’obtention de son Prix Nobel pour la Paix en 2004.
De multiples incidents (avec la police locale, le gouvernement Kenyan et autres personnes voulant barrer la route à son militantisme), qu’à connu Wangari, sont retracés dans ce livre et qui me laisse perplexe quant à l’avenir du monde, mais heureusement que l’existence de gens comme elle, arrive à me convaincre que leur lutte compte pour quelque chose dans la pérennité de notre terre.
Un message d’espoir et d’amour, retranscrit de manière simple et naturelle.
Un relativisme qui s’impose à la lecture de cette biographie que je recommande fortement.
Note : 18/20

Dans la catégorie Policier - "Les morsures de l'ombre" de Karine Giebel.
Un huit clos se doit d’être captivant, angoissant. Il se doit de nous mettre les nerfs à rude épreuve encore plus qu’à la lecture d’un roman noir classique.
Je n’ai rencontré rien de tel dans ce thriller, sauf, peut être dans le très court passage où Lydia et Ben se retrouvent dans la forêt, mais là, nous sortons justement du cadre du huit clos.
Je trouve ça dommage de ne pas avoir réussi à me faire ressentir plus de sueurs froides, car le scénario était tout de même bien ficelé. Un peu trop poussé à l’extrême parfois, mais avec un peu plus de légèreté, cela aurait pu donner un meilleur résultat.
Il y a trop de torture à mon goût.
Une torture gratuite qui prend toute son ampleur à la fin du roman.
Ben aura subi « tout ça pour ça ». Non pas que je préfère les Happy End, mais une fin comme celle-ci, ne justifie en rien l’histoire et je dirais même plus, elle décrédibilise toute la mécanique littéraire mise en œuvre.
Au final, on ne saura jamais comment la femme de Ben s’expliquera auprès de lui sur sa double vie.
Lydia n’aura jamais guéri et ne saura pas qui était l’assassin de sa sœur.
Trop d’histoires secondaires ouvertes, qui se terminent en queue de poisson.
Connaître l’identité de l’assassin ne m’aura même pas titillée une seule fois et sa découverte fut pire.
Non, je n’ai décidément pas accroché à la lecture de ce polar.
Encore une fois je le dis, c’est dommage, car cela aurait pu prendre une tournure différente.
Note : 7/20

Il ne me restera plus qu'à vous raconter notre soirée de clôture qui aura lieu fin mai au Musée d'Orsay, afin de remettre les prix au 3 gagnants de l’année 2008.

Bonnes lectures ...

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Chouette! J'attendais ton avis pour me lancer dans les achats! Je suis assez surprise par la critique du roman policier, car la 4ème de couverture s'annonçait prometteuse... Tant pis, c'est ça de dépenses en moins!

Faust'in a dit…

@Sheily : Attention, ce n’est que mon avis, mais je sais qu’une amie, faisant partie du jury lui a attribué une mauvaise note également.
Maintenant, si je peux t’aider à dépenser utile, je te conseil vivement un des deux autres :)

Anonyme a dit…

Ben moi, j'ai beaucoup aimé le roman policier, comme quoi. ;-)
Sinon, comme toi, Faustine, je suis contente de pouvoir lire à nouveau les livres que je veux, même si j'ai adoré participer à cette grande aventure littéraire que représente le Prix ELLE !
Et je te rassure, il faut "seulement" attendre 3 ans pour reposer sa candidature ! Moi, je crois que je retenterais le coup.. :-))

Faust'in a dit…

@Marie : Ah, ben tu vois, je ne savais pas pour les 3 ans, j'étais restée sur les 5 ans :)
Tant mieux, car je renouvellerai l'expérience.
Quant au polar, moi pas du tout aimé :(
Bizz

Anonyme a dit…

Merci :)

Faust'in a dit…

@u Fantôme du Père Lachaise : Mais de rien :)

Marie302 a dit…

Oui ça fait tout drôle de se retrouver sans Elle, avec toute liberté de lire ce qu'on veut, quand on veut. Un peu triste.
Moi je n'ai pas du tout, du tout-du tout, mais alors vraiment pas du tout aimé ce policier! C'est très bizarre au Salon je me suis rendue compte que soit on déteste, soit on l'adore: je lui concède cette qualité, les Morsures de l'ombre ne laisse pas indifférente ;-)!

Faust'in a dit…

@Marie302 : Ben pour ma part, il m’a laissé complètement indifférente :)
Moi, je respire avec tous mes romans, et le must étant de les lire sans penser à ce que l’on va dire.
Mais je trouve que cette expérience de critique, me permet maintenant d’aller à l’essentiel quand je raconte à quelqu’un le résumé ou ce que je pense d’un bouquin.
On se voit à la remise des prix (avec notre badge cette fois :))