mercredi 3 juin 2009

"Plage de Manaccora, 16h30" de Philippe Jaenada

Bonjour Philippe,

Enchantée d'avoir pu te rencontrer (on se tutoie? On est pote sur Facebook après tout :)), sur la table basse de la salle d'attente de mon ophtalmo. Pour une fois que mes visites de santé me procure une telle joie (enfin, une fois assise, car avant d'y aller, je n'en menais pas large).

Une fois assise donc, je me penche sur un vieux Marie Claire et commence ma lecture (j'avais le très bon livre de Hugh Laurie à terminer dans mon sac, mais pas envie de commencer un nouveau chapitre. Si c'est pour entendre mon nom au bout de quelques lignes, c'est pas la peine). Une fois les pages pubs enfournées, je me dirige vers le coin lecture.
Et là, je tombe sur LE titre accrocheur de ton roman (c'est souvent ce qui me parle en premier d'ailleurs).

Je lis le résumé et me grouille de sortir illico mon carnet de notes et mon stylo qui marche une fois sur deux. Sur ce coup là, il a assuré (mon stylo).

Après l'ophtalmo, ça sera direction la librairie (ça tombe bien, j'ai posé 1/2 RTT (il y en a pour qui ça leur évite de prendre le mauvais avion), pour moi, c'était juste un gain de temps).

Bon, je passe les détails concernant mon auscultation et je file direct chez moi.
En un rapide coup de métro, j'arrive tout de même à terminer les aventures rocambolesques du célébrissime Dr. House (un peu moins cynique que ce que je ne l'aurais cru (peut être est-ce dû à la mauvaise traduction ?), mais très bien ceci dit).

Me voilà dans la librairie de mon quartier que je découvre également, en espérant t'y retrouver.
N'ayant pas encore mes repères, je fonce droit sur une personne qui, je pense, m'aidera dans ma quête. Je donne ton nom, (j'ai dû mal me faire comprendre en voyant les yeux de la nénette). Je le redonne une nouvelle fois, (toujours aucun signe de vie en face de moi), pour au final pencher vers la technique de "l'épelage" lettre by lettre. Victoire ça marche. Ça marche tellement bien, qu'elle me sort ton nom exactement comme je venais de le prononcer.
Passons sur ce moment de solitude, l'important est que je t'ai entre les mains.

Viennent ensuite les cases "caisse", "rue", "escaliers", "ascenseur", "porte" pour m'arrêter sur la meilleure, celle du "canapé".

[...], quelques jours plus tard (car j'ai fait trainer ma lecture) me voilà triste de l'avoir terminée. Je dois dire que "Plage de Manaccora, 16h30", m'a tellement fait rire (excuse moi, mais c'est vrai), que je ne voulais plus en finir. Je passe sur l'épisode du métro, (grâce à ton flash back sur ton refoulement à l'hippopotamus), j'aime bien me ridiculiser mais là stop. Merci quand même en tout cas, ce fut un moment mémorable.

Digressions en pagaille + parenthèses sur parenthèses (j'en utilise très souvent, trop souvent parfois, je m'étais dis que j'allègerai un peu plus mes textes en les enlevant, ben non, plus envie maintenant) + auto dérision = l'une des meilleures formules selon moi et pour moi.

Ne te connaissant pas, j'ai très vite eu peur au début sur certains points :
1) Comment allais tu aborder le sujet, si brulant de l'incendie que tu as vécu dans les Pouilles de la manière dont débute ton roman?
2) Comment en 280 pages (si mes souvenirs sont bons), allais tu nous tenir en haleine, sur une journée d'action seulement ?
3) j'avais un dernier point, mais je ne m'en souviens plus, (ça ne devait pas être bien important).

Très vite tous ces points noirs se sont envolés (non pas grâce au biactole, pour une fois), mais par ta plume si spontanée. Je trouve que tu écris comme tu penses. Ta franchise nous donne le ton. Voltaire agit et dit haut et fort ce que tout le monde pense tout bas, et c'est vrai, car moi aussi , j'aurai également éjecté la grosse saucisse blonde hors du bateau.

Quand j'ai effectué quelques recherches sur toi (un peu avant le milieu du roman), je ne savais pas qu'en réalité Voltaire c'était toi (on se comprend). Je crois que je l'ai vraiment réalisé quand j'ai vu des photos prisent après le sinistre. Du coup la poursuite de mon roman à changé du tout au tout. D'un, le personnage principal avait le culot de penser à tout plein de truc avec tant de légèreté quand celui ci risquait ses fesses et celles de sa famille, deux, c'était toi (on se comprend toujours). Je sais bien qu'il y a fiction et réalité, heureusement.
Je ne peux bien évidement rien comparer avec tes précédents, puisque ton dernier fut mon premier, mais je vais vite y remédier.

Le résultat de cette aventure est que je viens d'entamer "Les brutes" (qui commence fort) et qu'il me reste en stock "Le chameau sauvage" et "Néfertiti dans un champ de canne à sucre".
Je n'ai pu me procurer la totalité de ta bibliographie, le salaire n'étant pas encore tombé lors de mes achats.

Un grand merci à mon ophtalmo, à Marie Claire et à toi ...

Je vous encourage tous à venir sur le site de Philippe Jaenada afin de connaitre son univers. Pour celles et ceux qui ne le connaissent toujours pas, il n'est pas trop tard :))
Pour le résumé du livre, c'est aussi par ici.
Et voilà la critique de Virginie Despentes, qui stylise super bien tout ce que je pense.
Sur ce, bonnes lectures ...

6 commentaires:

lili est insolente a dit…

je note tout ça sur mon carnet bleu, mais j'ai tellement à lire en ce moment

Faust'in a dit…

@Lili est insolente : Celui ci doit passer au dessus de tous les autres :)

sheily a dit…

Et un titre de plus pour cet été (j'ai pas trop le temps de lire ces jours-ci)!

Faust'in a dit…

@Sheily : Oui, mais pareil qu'à Lili, si je t'en conseil un, c'est celui là :)

Leiloona a dit…

Il est déjà noté depuis un petit bout de temps celui-ci. J'ai vraiment hâte de le découvrir. (Il ne me reste plus qu'à l'acheter.)

Faust'in a dit…

@Leiloona : Oui, cours vite te le procurer et si possible, la collection entière :)))